Un Psy et Coach à Nantes

Frédéric LE MOULLEC

 
 


PSYCHOPRATICIEN “HUMANISTE” AVANT TOUT


Si je ne renie pas ma formation de base (Neurocognitive et Comportementale, voir ci-après), loin de là, mon expérience m'a appris à m'en distancier, souvent pour mieux y revenir. C'est ainsi que j'en suis venu à m'intéresser et à intégrer les approches humanistes à ma pratique. Et c'en est même devenu le fondement de ma démarche.


Parce qu’être un PSYCHOPRATICIEN HUMANISTE, c'est notamment :


  1. Faire en sorte d’aborder la personne dans sa globalité, et non pas seulement se focaliser et chercher à faire disparaître tout de suite ses symptômes, même si c’est toujours pour (ou plutôt contre) ceux-ci que la personne consulte. Car un symptôme ne se manifeste jamais par hasard. Toujours il fait sens et se trouve en cohérence avec la personne qui en est saisie. Et toujours il relève du particulier. Un même symptôme n’aura pas le même sens et donc la même source chez deux personnes différentes. Il faut donc veiller à ne jamais réduire la personne à son symptôme, sans quoi l'on se prive du principal moyen de remonter à la source conduisant à ce que ce même symptôme, et surtout la souffrance ou le mal-être qui vont avec, puissent prendre fin.


  1. Porter son attention et se laisser guider par les ressentis de la personne (dont le symptôme peut être la porte d’entrée), parce qu’ils sont les indicateurs les plus fiables de la source de ses souffrances ou de son mal-être : le comment (je ressens) plutôt que le pourquoi (je ressens). Les ressentis ne mentent jamais, disent toujours vrai, car ils échappent à toute volonté, ce qui n’est pas toujours le cas des comportements et encore moins des pensées.


  1. Aider la personne à accueillir et entendre ses propres ressentis, pour mieux lui permettre d’aller vers son autonomie pleine et entière, intime, personnelle et individuelle.


  1. Faire en sorte d’aborder la personne comme elle est, sans jugement aucun, en ayant toujours en tête cette phrase de Henri Laborit : « la seule finalité d'être d'un être, c'est d'être ».


Et parce que mon expérience professionnelle, comme personnelle, me montre que c’est toujours d’un manque d’humanité, en définitive, dont on souffre le plus. Car on devient plus humain qu’on ne l’est d’emblée. De là que la plupart de nos souffrances psychiques trouvent leur origine dans notre enfance, à un âge où notre cerveau et notre système nerveux sont encore loin d’être matures et où ces souffrances se figent pour s’organiser plus tard en symptômes.


Ainsi, c’est en comblant nos capacités humaines que la souffrance psychique ou le mal-être peuvent prendre fin. Nos capacités humaines sont là à jamais, en nous, infinies, qui n’attendent qu’à être réveillées quand elles s’assoupissent ou réanimées lorsqu’elles sont étouffées.


Et ce n’est donc que par un accueil humain lui-même (d’où la nécessité de l’humanisme pour le psychopraticien, car il est lui-même confronté aux limites de ses propres capacités humaines) que l’on peut permettre à une personne de réveiller ses capacités humaines endormies ou leur redonner du souffle quand elles sont étouffées, et lui permettre par-là même de s’apaiser ou se réaliser.


Cette démarche humaniste passe par trois étapes essentielles :


  1. 1.Permettre à la personne de rencontrer la part en soi qui souffre ou éprouve un mal-être, en remontant le cours des ressentis jusqu’à la source même du symptôme.

  2. 2.Valider avec la personne cette part en soi qui manque de ce que le symptôme révèle.

  3. 3.Permettre à la personne de réhabiliter cette part en soi qui se trouve en manque, en l’aidant à réveiller ses capacités humaines en sommeil ou étouffées.



Nous souffrons par manque d’humanité, et non par manque de capacités humaines. Nous souffrons juste de ne pas être en mesure, à un moment donné, de les mobiliser ou les combler. Le Psychopraticien que je suis est là pour vous y aider et vous soutenir dans cette démarche.



PSYCHOPRATICIEN “EXISTENTIALISTE” PAR NATURE ET PAR EXPÉRIENCE


J’ai longtemps — bien avant de devenir psychopraticien certifié, dès mon enfance je dirais même sans sourciller — pratiqué l’approche existentielle sans réellement savoir qu’elle... existait ! Le mot “exister” signifie littéralement “se tenir debout à l’extérieur”, c’est à dire être ce que nous sommes dans le monde qui nous entoure, contre vents et marées, «faire front en tout cas » comme disait le poète Henri Michaux ou cultiver « l’art de vivre en suspension » comme le dit si bien l’écrivain contemporain Camille de Toledo. Et même si l’on n’y réussit pas toujours, car c’est l’essai qui prime. C’est se confronter à l’ordre ou au désordre des choses, à ce que l’on appelle la réalité ; c’est profiter de toutes les opportunités que le monde nous oppose ou nous propose pour en faire l’expérience et ainsi mieux s’en affranchir sans le rejeter, ce qui reviendrait à ne plus vraiment exister. En une phrase : apprendre à être libre dans un monde que l’on n’a pas choisi et fait de contraintes, seul moyen sans doute non pas de le changer mais de l’influencer, à notre mesure d’individu, ce qui n’est déjà pas si mal. L’existence s’inscrit dans la continuité de l’essence (ce que l’on appelle “l’être”), passe par l’éducation (littéralement “mener à l’extérieur”) et constitue probablement le propre de l’être humain.


Être un PSYCHOPRATICIEN EXISTENTIALISTE, c’est donc notamment :


  1. Amener et accompagner une personne à traverser 4 grandes peurs inhérentes à l’existence et auxquelles, qu’on le veuille ou non, nous serons un jour exposés avec d’autant plus de violence que nous les aurons ignorées : la mort, l’individualité (l’isolement existentiel), la liberté (l’engagement ou le risque existentiels), l’absurdité (le non-sens existentiel).


  2. Pourquoi faire face à ces 4 grandes peurs fondamentales ?


  3. Parce qu’en plus de s’imposer un jour ou l’autre à nous-mêmes, elles créent de multiples ramifications jusque dans les plus petites angoisses de la vie quotidienne.

  4. Parce que l’angoisse humaine ne se contourne pas, elle se traverse.

  5. Et il faut sûrement ajouter une 5ème grande peur à ces 4 grandes peurs fondamentales qui, de tout temps et en toute civilisation, ont perturbé et continuent de perturber l’être humain, une peur quant à elle si caractéristique de notre époque et des pays occidentaux, celle de la peur elle-même et de certains ressentis protecteurs. C’est d’ailleurs, le plus souvent, la 1ère des 5 grandes peurs à aborder lors d’une relation psychothérapique ou d’accompagnement car elle peut constituer un obstacle ou un frein majeur à celle-ci même.


  6. Profiter de l’expérience existentielle qu’offre la relation psychothérapique ou d’accompagnement pour affronter ces 5 grandes peurs, par petites touches. Car la relation psychothérapique ou d’accompagnement est une miniature de l’existence même. C’est la raison pour laquelle j’essaie de développer une communication de grande proximité mais de distinction, en un mot de confiance mutuelle, avec les personnes qui me consultent.


Si vous souhaitez en savoir plus sur cette approche, vous pouvez lire (et vous ne le regretterez pas) les livres, et peut-être plus spécialement les romans, de Irvin Yalom.



“NEURO” :


Ce qui a trait au fonctionnement du système nerveux et des structures cérébrales qui constituent le terreau en quelque sorte, à la fois de nos pensées, de nos émotions et de nos comportements. Et parce que ce qui nous affecte n’est pas toujours ou seulement d’ordre psychologique. « Le cerveau est loin d’être une métaphore, c’est un organe qui fonctionne», comme le dit si bien le Professeur Jacques Touchon (psychiatre, neurologue et psychanalyste), et qui... dysfonctionne parfois aussi, indépendamment de notre psychisme !


Par exemple, on peut distinguer au moins deux grands types de phobies :


1/ Les phobies irrationnelles jusqu’à la superstition (comme la phobie de l’avion avec une peur systématique de l’accident, sans raison, voire une peur de provoquer un accident par sa seule présence), générées principalement par une dérégulation de l’activité des amygdales limbiques (deux petits organes en forme d’amandes situés dans la profondeur du cerveau et sous le corps calleux qui réunit les deux hémisphères, chargées entre autres de repérer à travers nos cinq sens les menaces jusqu’aux plus discrètes de notre environnement sur notre vie individuelle comme collective, les amygdales limbiques étant entre autres le siège de notre instinct grégaire).


2/ Les phobies pseudo-rationnelles (comme la phobie de l’avion par aversion, par exemple, de la non-maîtrise, de l’enfermement, du manque d’espace, de l’éloignement de son chez-soi, de la dimension perçue comme inhumaine ou irrationnelle de ce moyen de transport ou encore du souvenir douloureux plus ou moins conscient d’un précédent voyage, de la peur de perdre ses moyens en public ou simplement que cela se lise sur le visage, parfois tout cela à la fois provoquant alors une peur panique), générées principalement par un excès de l’action protectrice du territoire néolimbique du cerveau (situé juste au-dessus du corps calleux et lieu entre autres de l’expression des émotions, personnalités, motivations et apprentissages sociaux), liée à des événements passés qui n’ont bien souvent rien à voir avec l’objet même de la phobie.


Dans le 1er cas, l’action thérapeutique sera essentiellement comportementale, car la structure cérébrale à l’origine du trouble (amygdales limbiques) n’est pourvoyeuse d’aucune capacité à raisonner. Autrement dit, en parler pendant des heures ne réglera pas (ou si peu) le problème.


Dans le 2ème cas, par contre, l’action thérapeutique sera d’abord cognitive (exploration des pensées établies), car la structure cérébrale à l’origine du trouble (territoire néolimbique) développe un système de pensées automatique, incapable spontanément de se détacher de ce qu’il a appris à travers les événements passés, surtout s’il a mis en place une véritable protection (émotionnelle, à sens unique et excessive en l’occurrence).


Ces deux types de phobies sont souvent confondues. Prendre l’une pour l’autre rend le travail thérapeutique peu efficace ou déplace parfois le problème sur un autre objet (combien de personnes s’étant débarrassées de la phobie de l’avion souffrent bientôt d’une nouvelle phobie, tout à fait inattendue, car la véritable source est toujours aussi profuse). Parfois aussi, les deux types de phobies coexistent. Il s’agira d’appréhender l’ensemble avec d’autant plus de discernement et de méthode.


Dans les 2 cas, l’objet de la phobie (l’avion, dans l’exemple ici) est un leurre. Le véritable objet de la phobie est autre, et lié à la structure cérébrale qui gouverne, qu’il s’agira de “faire parler” et de comprendre pour mieux repérer la véritable source de la phobie.


La prise en compte de la dimension “neuro” de notre psychisme permet donc d’éviter ce genre de piège et de se mettre en position de combler durablement, comme dans l’exemple pris ici, les différents types de phobies, entre autres. Elle vise à remonter aux sources “vraies”, en nuançant, relativisant et rationalisant le pouvoir d’interprétation du praticien.



“COGNITIVE” :


Qui prend en compte ce qui relève des pensées et de l’acquisition des connaissances ayant une charge émotionnelle (idéaux, rêves, valeurs, anti-valeurs, croyances, principes, intolérances, goûts, aversions...), que celles-ci soient d’origine personnelle, sociale, familiale ou culturelle.


Il existe 2 modes mentaux (ou neuropsychologiques) fondateurs des pensées :


- Un mode mental automatique, produit par le territoire cérébral néolimbique, chargé de gérer le connu et basé sur une mémorisation émotionnelle, prioritairement protectrice. Ce mode mental devient cause de stress quand il appréhende l’inconnu ou ce qu’il croit connaître. En fait, il plaque des idées toutes faites sur des situations qu’il ne connaît pas ou mal ou qu’il a préalablement identifiées comme néfastes. Il a tendance à nous ancrer dans l’habitude, la persistance, la généralisation, la certitude, l’empirisme et l’image sociale. L’être humain partage ce mode mental avec la plupart des mammifères.


- Un mode mental adaptatif, produit par le territoire cérébral préfrontal, chargé de gérer l’inconnu et libre de toute mémoire. Ce mode mental est souple et régulateur du stress quand c’est lui qui gouverne. Il est doué d’invention et de créativité. On peut le stimuler par l’exploration, l’acceptation, la nuanciation, la relativisation, la rationalisation et l’individualisation. C’est un mode mental propre à l’être humain.


Étendre son mode mental automatique vers son mode mental adaptatif, c’est élargir ses pensées (ou sa représentation des choses). C’est également faire évoluer ses émotions et ses comportements, se donner la possibilité d’augmenter ses domaines de motivations spontanées et ses libertés personnelles, se permettre de faire face à des situations difficiles ou toujours plus variées de la vie. C’est devenir de plus en plus humain jusqu’à assumer pleinement sa condition d’être humain, en un mot sa responsabilité.


Un exemple de pensée automatique, rigide, limitée et donc limitante : «Je n’aime pas ne pas maîtriser les choses, cela m’angoisse (stress), je me sens vite débordée ou incompétente. On ne peut pas faire n’importe quoi ! Il faut se montrer rigoureux et organisé, non?»

En conséquence, cette personne pourra avoir du mal à faire face dès qu’elle sera dans des situations nouvelles ou quand il faudra improviser ou bien encore faire des choix («un enfer !»). Il lui faudra alors explorer ce dont elle s’est toujours protégée : la non-maîtrise, le désordre, l’incompétence, la désorganisation... Si elle effectue cette exploration en mode mental automatique, elle ressentira un stress ; en mode mental adaptatif, elle deviendra de plus en plus calme au fil de ses explorations successives, jusqu’à ce qu’elle accède à une pensée durablement libre dans la vie de tous les jours.



“COMPORTEMENTALE” :


Qui prend en compte ce qui relève des manières d’être et de faire, que celles-ci soient d’origine personnelle ou apprises à travers l’éducation et la culture. Parfois, élargir ses pensées pour accéder à de nouvelles libertés d’être et de faire, et ainsi réduire sa stressabilité, ne suffit pas. Nous sommes freinés voire bloqués dans nos comportements et nous ne pouvons pas mettre nos actes en cohérence avec nos pensées.


Un exemple de comportement bloquant : «Je suis réservé, je ne parle pas pour ne rien dire, je suis le plus sobre possible et j’ai du mal à nouer des contacts. Je devrais essayer d’être plus entreprenant dans les relations, mais je n’y arrive pas. Pourtant je trouve ça bien d’être entreprenant dans les relations. Ça m’embête parce que j’aime faire la connaissance de nouvelles personnes.»

Le problème ici n’est pas tant d’être réservé, mais plutôt de ne pas avoir la liberté de l’être... et surtout de ne pas l’être ! Quand cela est nécessaire ou désiré : on veut, mais on ne peut pas ! Il s’agira alors de jouer et simuler la situation dérangeante (par exemple : «parler pour ne rien dire»), en insistant sur les attitudes les plus gênantes, de manière drôle et décalée, “dédramatique”, et jusqu’à ce que cela devienne presque naturel.



PSYCHOPRATICIEN d’approche “NEUROCOGNITIVE ET COMPORTEMENTALE” :


Il s’agit donc d’un thérapeute ou d’un coach qui s’appuie sur les grands principes de fonctionnement du système nerveux et du cerveau ainsi que sur la dynamique “pensées-émotions-comportements”, afin d’appréhender au mieux — en nuançant, relativisant et rationalisant son propre regard — les affections (symptômes, émotions ou stress) dont peut souffrir la personne qui le consulte.


« Il n’y a pas d’administration centrale au sein de notre cerveau », comme le dit encore si bien le Professeur Jacques Touchon. Il faut la créer et la développer en apprenant à toujours mieux se servir de la zone préfrontale de notre cerveau. Nous sommes équipés pour ! C’est ce que permet de faire la pratique neurocognitive et comportementale, en prenant conscience des forces en présence au sein de notre système nerveux et en étant acteur de ces forces qui, sinon, nous débordent, nous dépassent. En acquérant « le sentiment même de soi ».


L’Approche Neurocognitive et Comportemental ou ANC a été créée et développée par Jacques Fradin à partir des années 80. Aujourd’hui, cette approche bénéficie d’un programme de recherche scientifique au sein de l’Institut de Médecine Environnementale, organisme de recherche et conseil privé, également créé et dirigé par Jacques Fradin depuis 1987.



Frédéric Le Moullec - © 2015 / 2018

 

Parce qu’il y a des mots barbares (1)